Autriche / Mauthausen

Légende

Vue aérienne du camp prise par les Alliés, 1944. DR

D’août 1938 à mai 1945, entre 190 000 et 197 000 détenus sont passés par le camp de concentration de Mauthausen ou l’un de ses camps annexes. 100 000 à 115 000 d’entre eux n’ont pas survécu.

Situé sur la rive gauche du Danube, à une vingtaine de kilomètres en aval de Linz, le camp de concentration de Mauthausen a été ouvert en août 1938, juste après l’Anschluβ entérinant le rattachement de l’Autriche au Reich allemand. Cette création constitue le point de départ de l’extension du réseau concentrationnaire dans les territoires annexés par le l’Allemagne hitlérienne. Deux facteurs semblent prépondérants dans le choix de Mauthausen : la présence de carrières de granit de qualité d’une part – celle de Wiener Graben (propriété de la ville de Vienne, d’où son nom) en contrebas du camp et, à quelques kilomètres, celles de Gusen et de Kastenhof –, sa situation géographique d’autre part, à proximité de Linz, à la confluence de l’Enns et du Danube, ce qui en fait un carrefour fluvial (anciennement un lieu de perception de péages sur les bateaux – Mauth (octroi) – d’où le nom de la ville), et sur un grand axe ferroviaire (parcouru notamment par l’Orient Express) permettant des échanges avec l’ensemble de l’Europe de l’ouest, centrale et balkanique.

En mai 1940, les premiers détenus de Mauthausen sont envoyés dans les baraques du camp de Gusen, premier camp annexe (chronologiquement, mais également par le nombre d’hommes qui y sont envoyés) du complexe concentrationnaire autrichien. Pendant les deux années qui suivent, durant lesquelles le travail de la pierre reste prioritaire, le système ne connaît qu’une faible extension, et ce n’est qu’à partir de 1942, alors qu’il est désormais évident que la guerre va durer, que de nouveaux camps sont ouverts, en nombre limité jusqu’à l’été 1943. La création de nouveaux Kommandos, souvent situés à proximité des centres industriels, dans la banlieue de Vienne et à Linz notamment (une cinquantaine de camps annexes ont fonctionné pendant les sept années d’existence du complexe concentrationnaire de Mauthausen), s’explique par le choix d’impliquer les camps dans l’effort de guerre du Reich en réaffectant un grand nombre de détenus à la production d’armements, sur de nouveaux sites donc, mais également dans des camps existants comme à Gusen. Au cours des derniers mois, suite à l’avance des troupes alliées, les camps les plus proches des fronts se videront de leurs détenus, évacués vers Mauthausen ou d’autres Kommandos.

Plusieurs spécificités du camp de Mauthausen en font un camp à part au sein du complexe concentrationnaire nazi. Le 2 janvier 1941, Reinhard Heydrich, chef du RSHA (Reichsicherheitshauptamt – Office central de sécurité du Reich) proposait une classification des camps en trois catégories correspondant à trois degrés de dangerosité des détenus pour l’Etat allemand, et au placement de ces derniers dans les trois catégories de Schutzhaft (détention de protection, de sécurité, permettant l’internement en KL sans jugement préalable). Seul camp de catégorie III, Mauthausen était donc destiné à recevoir les détenus les plus dangereux, considérés comme « non rééducables », et constituait de ce fait une pièce maîtresse du système répressif nazi. Pour essentiel qu’il soit, le décret d’Heydrich ne constitue pas pour autant le cadre en vertu duquel la majorité des détenus sont envoyés vers le camp autrichien.
Aux côtés de la fonction politico-pénale des camps, constituant la vision dominante au sein du RSHA, la perception des KL comme un vivier de main-d’œuvre corvéable à merci qui était celle d’Oswald Pohl, chef du SS-WVHA (SS-Wirtschafts-Verwaltungshauptamt – Office central d’administration économique de la SS), ne cessa d’étendre son emprise au sein de la Reichsleitung-SS à mesure de l’enlisement des troupes de la Wehrmacht sur le front russe. Si cette deuxième fonction explique pourquoi d’autres que des détenus considérés comme particulièrement dangereux, par exemple les déportés de l’Aktion Meerschaum (« écume de mer ») en 1943, visant à déporter vers les camps 35 000 détenus « aptes au travail », furent dirigés vers Mauthausen, ce fait ne doit pas pour autant occulter la première fonction du camp de catégorie III qui, bien que ne constituant pas le facteur explicatif de l’entrée de la majorité des détenus, n’en demeure pas moins significativement présente jusque dans les derniers mois de la guerre.
À cette spécificité de Mauthausen, à son rôle dans l’économie de guerre du Reich, étudié notamment par Michel Fabréguet, s’ajoute une troisième caractéristique, géographique cette fois, qui en fait un lieu privilégié pour l’évacuation de détenus durant les derniers mois de la guerre. Sa localisation, qui le place un temps hors de portée des bombardements ennemis et en fait le camp le plus éloigné des fronts, explique le choix d’y évacuer nombre de détenus, essentiellement en 1945. Le 5 mai 1945, le camp de Mauthausen était libéré par les troupes américaines, quelques jours après les premières évacuations de détenus par la Croix-Rouge internationale à la fin du mois d’avril. Le même jour, les soldats américains libèrent Linz et Gusen et le camp d’Ebensee le lendemain, tandis que les détenus du Loibl Pass rencontrent les troupes britanniques et les partisans du maréchal Tito le 8 juin. Les principaux camps du complexe concentrationnaire de Mauthausen n’ayant pas été évacués et ayant continué de fonctionner jusque dans les dernières heures précédant l’arrivée des troupes alliées, les archives du camp ont été largement préservées, permettant d’aborder avec précision l’histoire du KL autrichien.

Adeline Lee, PhD

Liste des camps annexes et Kommandos du camp de Mauthausen

Amstetten

Bachmanning

Brestein

Dippoldsau

Ebensee

Eisenerz

Enns

Grein

Grossraming

Gunskirchen-Wels

Gusen I

Gusen II - Sankt Georgen

Gusen III

Hirtenberg

Jedlesee et Florisdorf

Klagenfurt

Lannarch

Leibnitz-Graz

Lenzing

Linz I

Linz II

Linz III

Loibl Pass (Nord et Sud)

Melk

Passau I

Passau II

Peggau

Sankt Aegyd

Sankt Lambrecht

Sankt Valentin

Schlier-Redl-Zipf

Schloss Mittersill

Schönbrunn

Steyr

Ternberg

Vöcklabruck

Wels I

Wels II

Wien Mödling- Hinterbrülh

Wien Saurer Werke

Wien Schwechat I

Wien Schwechat II

Wiener Neudorf

Wiener Neustadt I

Wiener Neustadt II

 

Camp
Camps annexes et Kommandos

Les camps annexes et Kommandos du camp de Mauthausen

Amat Piniella Joaquim

Biographie

Bargueno Gomez Ramon

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Carrio Vilaseca Jacint

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Chanel Raymond

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Choumoff Pierre Serge

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Climent Sarrion Casimir

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Constante Mariano

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Cortes Garcia Jacinto

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De Bouärd Michel

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Delfieu Maurice

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Diego Herranz (de) Juan

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Dreyfus (Debrise) Gilbert

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Ecole Jean

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Egea Zamora Victor

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Fleury Roger

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Gavard Jean

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Gouffault Roger

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Guillemot Gisèle

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Hassan Roger

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Kruzynski Jaroslaw

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Laffitte Jean

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Laidet Pierre

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Ledroit Henri

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Levy [Dumoulin] Jean-Claude

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Massaguer Bruch Lope

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Nates Gallo José Lazaro

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Pages Moret Joan

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Pons Perez Josep

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Saint Macary Pierre

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Serra Grabulosa Miquel

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Tillard Paul

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Ulmann [Pichon] André

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Wetterwald François

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Déportés transférés vers ce camp et/ou ses camps annexes et kommandos


Chombart de Lauwe Marie-Josée

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Guillemot Gisèle

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Vanryb Nathan

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Vinurel Ernest

Biographie

Amat Piniella Joaquim

1913, Manresa (Catalogne) - 1974, L’Hospitalet de Liobregat (Catalogne)

Ecrivain catalan, républicain espagnol (Rotspanier), exilé en France en 1939, interné dans les camps de Barcarès et Saint-Cyprien, enrôlé dans la 109e Compagnie des Travailleurs Etrangers sur la ligne Maginot, avant d’être fait prisonnier au Stalag XI-B de Fallingbostel et déporté à Mauthausen, le 27 janvier 1941 (Matricule 6211). Affecté au kommando Cesar à Vöcklabruck, Ternberg et Redl Zipf. Il est libéré le 6 mai 1945 à Ebensee. Il s’installe en Andorre après la guerre où il écrit son témoignage (1946) qui ne sera publié, en partie expurgé, qu’en 1963 à Barcelone.

- K.L. Reich, édition intégrale, Club Editors, Barcelone, 2001, 2005, 2013.

Désormais, ma seule préoccupation a été d’éviter ce SS

Amat Piniella Joaquim
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Carrière de granite

Arce Rioja Firmin

1900 (Espagne)

Républicain espagnol (Rotspanier), exilé en France, déporté à Mauthausen le 24 août 1940 (Matricule 4051) par un convoi de civils réfugiés espagnols en provenance d’Angoulême, dit le « Convoi d’Angoulême » avec son fils José Arce Fernandez, né le 15 mars 1923, qui a fait partie du Kommando Poschacher (Kommando de travail à l’extérieur du camp, rassemblant une quarantaine de jeunes Espagnols de 14 à 18 ans).

- La colina de la muerte, basado en la narracion de Fermin Arce, Oscar Luengo, texte autoédité, 2003.

 

Ce n'est pas moi qui ai mal aux dents Monsieur

Arce Rioja Firmin
Autriche / Mauthausen | Actes de torture

Bargueno Gomez Ramon

1916, Recas (Espagne) - 2003, Paris

Républicain espagnol (Rotspanier) exilé en France, interné dans les camps d’Argelès, du Vernet d’Ariège, et de Septfonds, enrôlé dans la 28e Compagnie de Travailleurs Etrangers militarisée, interné dans le Stalag XI-A (Altengrabow), déporté à Mauthausen le 3 novembre 1940 (matricule 3183), affecté au Kommando de Steyr, puis au camp central où il est membre de l’Organisation clandestine espagnole. Il est libéré le 5 mai 1945.

- Pedro Hernandez, Memoria del deportado 3183, texte autoédité

Prenant l’enfant par les pieds, le lança contre les pierres

Bargueno Gomez Ramon
Autriche / Mauthausen | Chambres à gaz et crématoires - Camps du Reich

Carrio Vilaseca Jacint

1911, Manresa (Espagne) - 2000

Républicain espagnol (Rotspanier), exilé en France, interné dans le camp de Saint Cyprien, enrôlé dans la 115e Compagnie de Travailleurs Etrangers militarisée, prisonnier dans le Stalag Strasbourg V-D, il est déporté à Mauthausen le 13 décembre 1940 et affecté au camp de Gusen le 20 octobre 1941 (matricule 43423). Il est libéré le 5 mai 1945.

- Manresa-Mauthausen-Gusen. Deportació i retorn d'un home compromès amb la llibertat

Qu’est-ce qu’ils vont nous faire faire ?

Carrio Vilaseca Jacint
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Kommandos du camp

Chanel Raymond

1908 - 1999

Médecin (oto-rhino) à Nevers, résistant, dirigeant du réseau « Turma Vengeance », avec François Wetterwald, arrêté à Paris le 2 novembre 1942, et interné à la prison de Fresnes, déporté NN à Neue Bremm le 7 septembre 1943, transféré à Mauthausen le 18 septembre 1943 (matricule 35126), affecté au Revier du camp central, libéré à Mauthausen le 5 mai 1945.

- Un médecin en enfer, propos recueillis par Michel Chrestien, Paris, Librairie académique Perrin, 1970

 

La Strafkompanie dévore son monde

Chanel Raymond
Autriche / Mauthausen | Kommandos disciplinaires

C’est le moment que choisissent les SS pour désinfecter l’hôpital

Chanel Raymond
Autriche / Mauthausen | Hygiène - Les parasites

On les liquide

Chanel Raymond
Autriche / Mauthausen | Chambres à gaz et crématoires - Camps du Reich

Chombart de Lauwe Marie-Josée

1923, Paris (Née Wilborts)

Etudiante en médecine à Rennes, résistante, elle est arrêtée le 22 mai 1942, emprisonnée à Rennes, Angers, où elle retrouve ses parents et les membres de son réseau. Interrogée par la Gestapo à la prison de la Santé, puis à Fresnes, elle est déportée NN en juillet 1943 à Ravensbrück avec sa mère et 56 autres femmes françaises. Elle est affectée à la Kinderzimmer.

A l’évacuation du camp, le 2 mars 1945, elle est transférée, avec 570 autres Françaises au camp de Mauthausen. Elles sont libérées le 21 avril et évacuées vers la Suisse par un convoi de la Croix-Rouge après une négociation entre le Comte Bernadotte et Himmler. Son père, déporté à Buchenwald, y décède le 24 février 1944.

En 1954 elle entre au service de pédopsychiatrie de l’hôpital de la Salpetrière. Directrice de recherche honoraire au CNRS, elle est Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Grand Croix de la Légion d’honneur.

- Toute une vie de résistance, Paris, Graphein/FNDIRP, 1998

- Résister toujours. Mémoires, Paris, Flammarion, 2015

Alors notre longue colonne se forme et s’ébranle dans la nuit

Chombart de Lauwe Marie-Josée
Autriche / Mauthausen | Marches et trains de la mort

Choumoff Pierre Serge

1921, Paris - 2012, Paris
Etudiant, radio - électricien, résistant dès novembre 1940, arrêté le 11 mars 1942 à Paris, il est emprisonné à la prison du Cherche-Midi puis au Fort de Romainville. Il est déporté NN le 1er avril 1943 à Mauthausen (matricule 25669). Il n'est pas identifié en tant que Juif. Les camarades juifs de son convoi sont mis à l'écart. Lui, est affecté au Kommando de Gusen I le 28 avril 1943 où il restera jusqu’au 28 avril 1945 (matricule 15014 puis 47836). Membre du Comité français de libération du camp, il est libéré à Mauthausen le 5 mai 1945. A son retour, il reprend ses études et devient Ingénieur en chef dans l’industrie électronique.

Il a été président de la Commission « Histoire » de l’Amicale de Mauthausen et Vice-président du Comité International de Mauthausen. Il a poursuivi toute sa vie des recherches historiques sur les gazages au camp de Mauthausen et a créé le IIIe monument des Français de Mauthausen (mémorial numérique des Français et Françaises déportés à Mauthausen).

- Les assassinats nationaux socialistes par gaz en territoire autrichien, BMI, Vienne, 2000

- « Les chambres à gaz de Mauthausen, camp de concentration nazi », in Germaine Tillion Ravensbrück, Paris, Le Seuil, 1973, (réedition augmentée, 1988).

Nous, NN, étions partis dans des wagons à banquettes

Choumoff Pierre Serge
Autriche / Mauthausen | Marches et trains de la mort | 01:14

C’était comme une traîtrise de les laisser

Choumoff Pierre Serge
Autriche / Mauthausen | Marches et trains de la mort | 02:31

Les derniers gazages

Choumoff Pierre Serge
Autriche / Mauthausen | Marches et trains de la mort | 02:47

Climent Sarrion Casimir

1910, Valence (Espagne) - 1978 (France)

Républicain espagnol (Rotspanier), officier dans l’armée républicaine espagnole, exilé en France, interné au Stalag XI-B de Fallingbostel, déporté à Mauthausen le 25 novembre 1940 (Matricule 4540). Sa connaissance de l’allemand lui vaut d’être en charge de la tenue des fiches à la Politische Abteilung du camp (Gestapo). A la libération du camp, il a pu sauver les fiches des 4765 Espagnols morts à Mauthausen et dans ses camps annexes.

Politische Abteilung : nous pouvions tout contrôler

Climent Sarrion Casimir
Autriche / Mauthausen | Manifestations de résistance

Constante Mariano

1920, Cap de Sase (Espagne) – 2010, Montpellier

Républicain espagnol (Rotspanier), engagé à 16 ans dans les rangs républicains, exilé en France, interné au camp de Septfonds, enrôlé dans la 32e Compagnie de Travailleurs Etrangers. Prisonnier au Stalag Kaisersteinbruch XVII-A, il est déporté à Mauthausen le 7 avril 1941 (Matricule 4584). Il est membre de l’organisation clandestine espagnole au camp central, interprète à l’Aufnahmekommando. Il est libéré le 5 mai 1945 mais les Espagnols, refoulés d’abord à la frontière suisse, ne rentrent en France que le 15 juin 1945.

- Les années rouges, de Guernica à Mauthausen, Paris, Mercure de France, 1971

- Triangle bleu, les Républicains espagnols à Mauthausen, 1940-1945, (avec Manuel Razola) préface Pierre Daix, Paris, Gallimard, 1969 (réédition, Paris, Editions du félin, 2002)

- Le partisan espagnol, Paris, Tiresias, 2004

« C’est un nègre espagnol »

Constante Mariano
Autriche / Mauthausen | Solidarité

La pâtée des chiens SS

Constante Mariano
Autriche / Mauthausen | La faim - La nourriture

Cortes Garcia Jacinto

1923, Pechina (Almería, Espagne) - 2003, Perpignan

Républicain espagnol (Rotspanier), déporté à Mauthausen le 24 août 1940 en provenance du « Convoi d’Angoulême » (matricule 3889), puis affecté au camp de Gusen le 24 janvier 1941 et le 21 février 1942 (matricule 9030) au Kommando Poschacher (groupe de travail à l’extérieur du camp, regroupant une quarantaine de jeunes Espagnols de 14 à 18 ans).

Des Juifs des Brigades internationales

Cortes Garcia Jacinto
Autriche / Mauthausen | Prisonniers juifs

« Je le ferai » a-t-elle répondu, résolue

Cortes Garcia Jacinto
Autriche / Mauthausen | Manifestations de résistance

De Bouärd Michel

1909, Lourdes - 1989, Epron (Calvados)

Médiéviste, spécialiste de la Normandie, enseignant à l’Université de Caen. En 1940, résistant, il est déporté comme NN depuis Compiègne le 22 mars 1944, au camp de Neue Bremm, il est transféré le 15 avril 1944 à Mauthausen (matricule 63584) et libéré le 24 avril 1945, évacué par la Suisse par la Croix-Rouge, avec un groupe de femmes françaises transférées de Ravensbrück en mars 1945.

A son retour, il écrit l’un des premiers articles historiographiques comme témoin et historien du camp de Mauthausen. Il reprend ses cours à l’Université de Caen. En 1986, il défend une thèse négationniste sur les chambres à gaz, suscitant l’incompréhension et une vive émotion chez ses camarades de déportation.

- « Mauthausen » in Revue d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, n°15-18, juillet - septembre 1954

 

Il fallut alors agrandir le camp

De Bouärd Michel
Autriche / Mauthausen | Construction - Infrastructures

Le grotesque se mêlant au tragique

De Bouärd Michel
Autriche / Mauthausen | Le Revier

Delfieu Maurice

1884 - 1951

Receveur principal des PTT à Paris, résistant, catholique et gaulliste, arrêté à son travail le 13 janvier 1944, interné à Fresnes, déporté le 6 avril 1944 depuis Compiègne, à Mauthausen (matricule 62253), affecté à Ebensee le 24 juillet 1944, et libéré le 6 mai 1945.

- Récits d’un revenant, Mauthausen-Ebensee 1944-1945, Publications de l'Indicateur universel des PTT, 1946 et 1947.

 

Face à face, jambes imbriquées

Delfieu Maurice
Autriche / Mauthausen | Dans les blocks

Travaillez avec les yeux !

Delfieu Maurice
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Kommandos du camp

Le cadavre est jeté comme une loque

Delfieu Maurice
Autriche / Mauthausen | Cadavres - Morts

Il y avait des gazons bien entretenus, des fleurs (Ebensee)

Delfieu Maurice
Autriche / Mauthausen | Construction - Infrastructures

Deux fois par jour… (Ebensee)

Delfieu Maurice
Autriche / Mauthausen | L'appel

Malheur aux premiers servis ! Ce soir nous aurons la demi-boule ! (Ebensee)

Delfieu Maurice
Autriche / Mauthausen | La faim - La nourriture

Surveiller sa tartine ! (Ebensee)

Delfieu Maurice
Autriche / Mauthausen | La faim - La nourriture

Le chemin était effroyable (Ebensee)

Delfieu Maurice
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Camp annexe d'Ebensee

On tirait de la machine humaine tout ce qu’elle pouvait rendre (Ebensee)

Delfieu Maurice
Autriche / Mauthausen | Processus homicide

Votre mort est plus désirable que votre travail (Ebensee)

Delfieu Maurice
Autriche / Mauthausen | Processus homicide

Diego Herranz (de) Juan

1915, Barcelone - 2003, Barcelone

Républicain espagnol (Rotspanier), exilé en France, interné dans les camps d’Argelès, du Vernet d’Ariège et Septfonds, enrôlé dans la 103e compagnie de travailleurs étrangers, prisonnier au Stalag VII, il fait partie du premier convoi d’Espagnols, déportés à Mauthausen, où il arrive le 6 août 1940 (matricule 3156). Grâce à sa connaissance de l’allemand, il est affecté au secrétariat central du camp (Lagerschreibstube), à partir du 1er mars 1941, il est 3e secrétaire chargé du suivi des entrées et sorties (décès), il est libéré le 5 mai 1945.

Il n’y avait qu’une forme de solidarité : donner ce que nous avions

Diego Herranz (de) Juan
Autriche / Mauthausen | Solidarité

Le jour où mourut le premier Espagnol

Diego Herranz (de) Juan
Autriche / Mauthausen | Manifestations de résistance

Le chien Lord

Diego Herranz (de) Juan
Autriche / Mauthausen | Actes de torture

Dreyfus (Debrise) Gilbert

1902, Paris - 1989, Paris (dit 'Gilbert Debrise')

Médecin, plus jeune interne des hôpitaux de Paris, il part en zone sud à Saint-Tropez, organise le Comité national des médecins et dirige le Front national des médecins sous le nom de Gilbert Debrise. Déporté le 6 avril 1944 depuis Compiègne à Mauthausen, le 8 avril 1944, (matricule  62238). Il est affecté au camp d’Ebensee, comme médecin du Revier. Il est libéré le 5 mai 1945. A son retour, il a repris ses activités à l’hôpital à Paris. Il a témoigné en 1947 au procès de Mauthausen à Dachau. Il a été président de l’Amicale de Mauthausen de 1951 à 1961.

- Cimetières sans tombeaux, Paris, La bibliothèque française, 1945 (réédité chez Plon, 1979).

- Week-end à Dachau, Paris, FNDIRP, coll. "Se souvenir", 1947.

 

Le camp d’Ebensee a toutes les apparences d’un lieu de plaisance

Dreyfus (Debrise) Gilbert
Autriche / Mauthausen | Construction - Infrastructures

Les maîtres (Ebensee)

Dreyfus (Debrise) Gilbert
Autriche / Mauthausen | Prisonniers de fonction

Une soupe nauséabonde (Ebensee)

Dreyfus (Debrise) Gilbert
Autriche / Mauthausen | La faim - La nourriture

On dirait les vestiges d’une grande armée en déroute (Ebensee)

Dreyfus (Debrise) Gilbert
Autriche / Mauthausen | Processus homicide

Il en meurt à toutes les minutes

Dreyfus (Debrise) Gilbert
Autriche / Mauthausen | Situations dans les camps - Début 1945

Ecole Jean

1920, Craon (Mayenne)

Prêtre, Jean Ecole, appartient à une famille de résistants catholiques de la Mayenne, qui paye un lourd tribut en déportation. Il est déporté depuis Compiègne le 8 avril 1944 à Mauthausen et affecté au camp de Melk le 21 avril ; il est transféré à Dachau avec les ecclésiastiques de Melk, le 25 novembre 1944, d’où il est libéré le 29 avril 1945. L’abbé Ecole a témoigné au procès de Mauthausen à Dachau en mars 1946.

- Souvenirs de la déportation ou la vie à Mauthausen et à Melk, Procès verbal de la déclaration de Jean Ecole au procès de Dachau, 1946

Tu prieras avec ton c…

Ecole Jean
Autriche / Mauthausen | Entrée - Enregistrement

Le sort atroce des évadés repris

Ecole Jean
Autriche / Mauthausen | Evasions - Châtiments SS

De 3h30 du matin à 21h30 du soir, il était impossible de nous asseoir (Melk)

Ecole Jean
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Autres camps annexes

Des « enterrements » horribles (Melk)

Ecole Jean
Autriche / Mauthausen | Cadavres - Morts

Egea Zamora Victor

1910 - ?

Républicain espagnol (Rotspanier). Déporté le 7 avril 1941 en provenance du Stalag Kaisersteinbruch XVII-A à Mauthausen, affecté à Ebensee (matricule 4620), libéré le 6 mai 1945.

Convertir un Juif en un pantin de carton (Ebensee)

Egea Zamora Victor
Autriche / Mauthausen | Prisonniers juifs

Fleury Roger

J’ai vu tomber des copains mais je ne les ai pas relevés

Fleury Roger
Autriche / Mauthausen | Prisonniers juifs | 04:41

Gavard Jean

1923, Ixelles (Belgique) - 2016

Lycéen, résistant dans le Réseau CND - Castille à Bordeaux, il est arrêté le 10 juin 1942, interné à la prison de Bordeaux puis à Fresnes en juin 1942. Il est déporté à Mauthausen le 27 mars 1943 (matricule 25319), affecté à Gusen le 7 avril 1943 (matricule 48278). Il est transféré au camp central le 28 avril 1945 et libéré le 5 mai 1945.

Il reprend ses études et deviendra Inspecteur Général de l’Administration de l’Education Nationale. Il s’engage dans la transmission de la mémoire des camps nazis, devient vice-président de l’Amicale de Mauthausen, président du Concours national de la résistance et de la déportation et vice-président de la Fondation de la Résistance.

- Une jeunesse confisquée, 1940-1945, Paris, L’Harmattan, 2007

C’était une impression de délire

Gavard Jean
Autriche / Mauthausen | Prisonniers juifs | 01:23

Ce jour-là, il a risqué sa vie

Gavard Jean
Autriche / Mauthausen | Solidarité

Gouffault Roger

1924, Paris

Modeleur mécanicien en usine, il entre dans la résistance à 16 ans comme agent de liaison. Il est arrêté à 18 ans, avec sa mère et son frère, le 13 décembre 1942, emprisonné à Fresnes jusqu’au 23 août 1943. Condamné NN, il est transféré à Sarrebruck et Neue Bremm puis à Mauthausen, en septembre 1943 (matricule 34534). Il est transféré au camp d’Ebensee en janvier 1944 ; il y est libéré le 6 mai 1945.

Il reprend son métier et crée une entreprise à Brive. Depuis son retour du camp, engagé dans l’Amicale de Mauthausen, dont il est devenu vice-président, il témoigne inlassablement auprès des collèges et des lycées.

- Quand l’homme sera-t-il humain ? Résistance, Déportation, Mémoire, Ecritures, Brive, 2003 rééd. 2008

Pour avoir la preuve que j’étais un voleur

Gouffault Roger
Autriche / Mauthausen | Solidarité | 03:23

Guillemot Gisèle

1922, Mondeville (Calvados) - 2013, Paris

Sténo-dactylo, elle entre dans un réseau de résistance à Colombelles (Calvados). Arrêtée et internée à Fresnes le 14 octobre 1943, déportée NN, elle est emprisonnée dans les prisons allemandes de Lübeck-Lauerhof puis transférée au camp de Ravensbrück, le 21 novembre 1944. A l’évacuation de ce camp, elle est transférée avec un groupe de femmes françaises à Mauthausen, le 7 mars 1945 (matricule 1811). Elles sont libérées et évacuées par la Croix-Rouge le 22 avril 1945.

A son retour, journaliste et poète, elle milite dans les associations de mémoire des camps et témoigne de sa déportation.

- (Entre parenthèses). De Colombelles (Calvados) à Mauthausen (Autriche), 1943-1945, Paris, L’Harmattan, 2001

- Elles, revenir, Paris, Tiresias, 2007

- Résistante. Mémoires d’une femme. De la Résistance à la Déportation, Paris, Michel Lafon, 2009

On a fait des tours pour organiser la survie dans le wagon

Guillemot Gisèle
Autriche / Mauthausen | Solidarité | 02:51

Elles ressentent profondément l’humiliation

Guillemot Gisèle
Autriche / Mauthausen | Entrée - Enregistrement

Voir ces garçons s’en aller vers la mort

Guillemot Gisèle
Autriche / Mauthausen | Entrée - Enregistrement | 03:07

Sélection ! Nous savons ce que cela veut dire

Guillemot Gisèle
Autriche / Mauthausen | Sélections

On aurait bien voulu voir les Allemands vaincus

Guillemot Gisèle
Autriche / Mauthausen | Sélections | 02:28

Hassan Roger

1923, Constantine (Algérie) - 2012, Saint-Chamassy, (Dordogne) - dit "Emile Blanchet"

Réfugié en Dordogne en 1940 avec sa famille juive qui était installée dans le nord de la France, il s’engage dans la résistance. Il est arrêté et interné à la prison de Limoges le 10 mars 1944, déporté depuis Compiègne à Mauthausen le 6 avril 1944 (matricule 61974). Il est affecté au camp annexe installé de part et d’autre de la chaîne des Karawanken, au Loibl Pass, à la frontière yougoslave, où les nazis ont décidé de percer un tunnel.

Après guerre, militant syndicaliste, il exerce dans le secteur bancaire, tout en poursuivant des recherches sur la préhistoire en Dordogne. Il s’engage dans la transmission de la mémoire des camps auprès des écoles dans son département.

Une nuit d’authentique folie

Hassan Roger
Autriche / Mauthausen | Sélections | 02:35

Kruzynski Jaroslaw

1922, Poznan (Pologne)

Résistant, arrêté à Marseille le 18 décembre 1942, interné à Fresnes, puis Compiègne. Il est déporté le 18 avril 1943 à Mauthausen, (matricule 26297), affecté à Melk, puis à l’évacuation du camp, transféré à Ebensee où il est libéré le 6 mai 1945.

 

On ne se reconnaissait même plus

Kruzynski Jaroslaw
Autriche / Mauthausen | Sélections | 03:13

Alors pour s’amuser, il lâche son chien

Kruzynski Jaroslaw
Autriche / Mauthausen | Sélections | 01:48

La chance de me retrouver au 3e niveau

Kruzynski Jaroslaw
Autriche / Mauthausen | Sélections | 01:43

Bien entendu, rien n’était lavé

Kruzynski Jaroslaw
Autriche / Mauthausen | Sélections | 01:52

On balance le cadavre, et on l’envoie

Kruzynski Jaroslaw
Autriche / Mauthausen | Sélections | 01:56

Ces salauds d’Américains, ils ne nous donnent pas à manger (Ebensee)

Kruzynski Jaroslaw
Autriche / Mauthausen | Sélections | 01:34

Les gens ne croyaient pas ce qu’on leur racontait

Kruzynski Jaroslaw
Autriche / Mauthausen | Sélections | 01:38

Laffitte Jean

1910, Agnac - 2004, Agnac (Lot et Garonne)

Ouvrier, membre du Parti communiste, secrétaire de Jacques Duclos jusqu’en 1939, il est fait prisonnier, s’évade et participe à la constitution du Front national et des FTP à Paris. Arrêté le 14 mai 1942, il est interné à Romainville, puis déporté NN à Trèves puis à Mauthausen le 29 mars 1943 (matricule 25519) et affecté à Ebensee, le 29 mars 1943. Il est libéré le 6 mai 1945. Au retour, il publie plusieurs récits sur la déportation.

- Ceux qui vivent, Paris, Editions Hier et Aujourd’hui, 1947

- Nous retournerons cueillir les jonquilles, Paris, La Bibliothèque française, 1948

- Une nuit sous l’Occupation, Paris, Editions sociales, 1972 

- La pendaison, Paris, Julliard, 1983

Quand je raconterai que j’ai appris le métier d’Eflingue...

Laffitte Jean
Autriche / Mauthausen | Vécu quotidien

On nous a dit : « Vous n’écrirez jamais »

Laffitte Jean
Autriche / Mauthausen | Sadisme

Dans les hauts parleurs, on entendit la voix de Hitler

Laffitte Jean
Autriche / Mauthausen | L'appel

Deux fois par semaine ou plus, c’est le Lauskontrol

Laffitte Jean
Autriche / Mauthausen | Hygiène - Les parasites

Une pierre que tu évites de prendre

Laffitte Jean
Autriche / Mauthausen | Tenir le choc

En voyant le Steinbruch pour la première fois (Ebensee)

Laffitte Jean
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Camp annexe d'Ebensee

Nous regardions à la dérobée des gens d’un autre monde (Ebensee)

Laffitte Jean
Autriche / Mauthausen | Populations locales

Laidet Pierre

1924 Valence-d’Agen - 2005, Toulouse

Etudiant, résistant, il est arrêté le 14 mars 1944 et interné à la prison de Limoges, puis à Compiègne. Déporté à Mauthausen (matricule 62636), affecté à Melk le 21 avril 1944 et transféré à Ebensee le 17 avril 1945.

Industriel, retraité, il se consacre à la mémoire des déportés, devient vice-président de l’Amicale de Mauthausen et participe à la fondation du Musée de la résistance et de la déportation de Toulouse.

Le premier supplice de cet univers concentrationnaire : l’attente

Laidet Pierre
Autriche / Mauthausen | Vécu quotidien

Ledroit Henri

1922, Paris - 2013, Orléans

Typographe, fils de militants communistes, il est arrêté le 8 avril 1942 avec son frère et sa mère, Henriette Ledroit. Interné à la prison de la Santé, puis à Poissy et à Compiègne, il est déporté à Mauthausen le 18 avril 1943 (matricule 26252). Il est affecté aux Kommandos de Wiener Neustadt le 8 août 1943, de Redl Zipf, le 30 octobre 1943 puis au camp central le 7 février 1944, et à Ebensee le 3 juillet 1944 jusqu’à la libération du camp, le 6 mai 1945. Sa mère, déportée, est assassinée à Ravensbrück le 4 mars 1945, lors de la "sélection des cheveux blancs".

A la retraite, il s’est engagé dans la préservation de la mémoire de la déportation, en témoignant dans les écoles et accompagnant chaque année les voyages de mémoire de l’Amicale de Mauthausen, dont il est devenu vice-président, sur les sites des Kommandos de Mauthausen.

- La graisse, mais pas les os, Châtillon-Coligny, Editions de l’écluse, 2014

Trois jours puis trois nuits

Ledroit Henri
Autriche / Mauthausen | Vécu quotidien | 02:47

« Couchez-vous, mais en sardines ! »

Ledroit Henri
Autriche / Mauthausen | Vécu quotidien | 02:14

Levy [Dumoulin] Jean-Claude

1923 - 2002 (dit "Dumoulin Jean-Claude") 

Etudiant en philosophie, résistant dans l’armée secrète, il est arrêté, interné à Compiègne et déporté le 6 avril 1944 à Mauthausen (matricule 62357). Il est affecté au camp de Melk, le 21 avril 1944, puis évacué à Ebensee en avril 1945, où il est libéré le 6 mai 1945. Il devient journaliste de politique étrangère.

- Du côté des vainqueurs : au crépuscule des crématoires, Paris, Tirésias, 1999

 

Cent quatre-vingt-six marches, ce n’est rien

Levy [Dumoulin] Jean-Claude
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Carrière de granite

De la merde, il y en avait partout (Melk)

Levy [Dumoulin] Jean-Claude
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Carrière de granite

L’art du sabotage (Melk)

Levy [Dumoulin] Jean-Claude
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Autres camps annexes

Le regard est une arme (Melk)

Levy [Dumoulin] Jean-Claude
Autriche / Mauthausen | Le regard

On a fini par l’avoir !

Levy [Dumoulin] Jean-Claude
Autriche / Mauthausen | Règlements de compte

Massaguer Bruch Lope

1913 (Espagne) - 1996

Républicain espagnol (Rotspanier), exilé en France, interné dans les camps d’Argelès, de Barcarès et de Saint-Cyprien. Interné au Stalag Ziegenheim IX-A, il est déporté à Mauthausen, le 13 août 1940 (matricule 3725), puis transféré à Ebensee où il est libéré le 6 mai 1945.

- Mauthausen, fin de trayecto : un anarquista en los campos de la muerte, Ed. FAL, Madrid, 1997

Les Juifs descendaient en dernier

Massaguer Bruch Lope
Autriche / Mauthausen | Prisonniers juifs

Nates Gallo José Lazaro

1925, (?)

Républicain espagnol (Rotspanier), exilé en France, déporté à Mauthausen, affecté au Kommando Poschacher (matricule 3832). Libéré le 11 octobre 1944, le groupe des jeunes Espagnols de ce Kommando est néanmoins contraint de continuer à travailler à l’extérieur du camp jusqu’à la libération, le 5 mai 1945.

Tous nous savions que les barbelés étaient électrifiés

Nates Gallo José Lazaro
Autriche / Mauthausen | Suicide

Pages Moret Joan

1913, (Espagne)

Républicain espagnol rouge (Rotspanier), exilé en France, interné dans les camps de Prats de Mollo et Septfonds. Déporté depuis le Stalag Trier XII à Mauthausen le 25 janvier 1941 et affecté au camp central (matricule 4238). Libéré le 5 mai 1945.

En 1962, il est l’un des fondateurs  dans la clandestinité de l’Amical de Mauthausen y otros campos à Barcelone, qui sera légalisée en 1978.

Notre première action de solidarité fut de suralimenter nos compagnons

Pages Moret Joan
Autriche / Mauthausen | Solidarité

Pons Perez Josep

1915, (Espagne) -  

Républicain espagnol (Rotspanier), prisonnier de guerre dans le Stalag Strasbourg V-D, déporté à Mauthausen le 13 décembre 1940 (matricule 5147) et affecté au camp de Gusen (matricule 43769). Il est libéré le 5 mai 1945, au camp central.

Pluie, neige, ou soleil de plomb : debout sur la place d’appel

Pons Perez Josep
Autriche / Mauthausen | L'appel

Saint Macary Pierre

1920, Bordeaux - 2006, Brest

Saint-Cyrien (1941-1942), il rentre dans l’Organisation de résistance de l’armée (ORA) à Aix-Marseille en septembre 1943. Il est arrêté et interné dans les prisons de Marseille, des Baumettes, puis transféré à Compiègne en mars 1944, et déporté à Mauthausen le 8 avril 1944 (matricule 63125). Il est affecté au camp de Melk le 21 avril 1944 et transféré à Ebensee le 15 avril 1945 où il est libéré le 6 mai 1945.

Officier de carrière, Général du cadre de réserve, il devient Directeur du Musée de l’Armée. Vice-président puis président de l’Amicale de Mauthausen de 1981 à 2000, il en devient président d’honneur jusqu’à sa mort.

- Percer l’Oubli. Mauthausen, Melk, Ebensee, Paris, L’Harmattan, 2004

Epluchage des épluchures

Saint Macary Pierre
Autriche / Mauthausen | La faim - La nourriture

Les rapports étaient d’une brutalité inouïe mais ils étaient vrais

Saint Macary Pierre
Autriche / Mauthausen | Dureté relationnelle

Impardonnable que les SS nous aient mis dans cette situation là

Saint Macary Pierre
Autriche / Mauthausen | Dureté relationnelle | 00:27

La pelle n’est pas un outil indifférent, banal, standard

Saint Macary Pierre
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Kommandos du camp

Serra Grabulosa Miquel

1921, (Espagne) - 1989, Perpignan

Républicain espagnol (Rotspanier), exilé en France, prisonnier dans le Stalag Krems Gneisendorf XVII-B, livré aux nazis par le gouvernement de Vichy, déporté à Mauthausen le 19 décembre 1941, affecté au camp central (matricule 4715). Il est libéré le 5 mai 1945.

Cela n’empêchait pas qu’on s’endurcisse de façon anormale

Serra Grabulosa Miquel
Autriche / Mauthausen | Indifférence émotionnelle

Tillard Paul

1914, Soyeux (Seine maritime) - 1966

Journaliste et écrivain, résistant, il est arrêté à Paris, interné à Romainville, le 6 novembre 1942, interné à Trêves en Allemagne le 2 avril, puis déporté à Mauthausen le 3 avril 1943, sous le sigle NN (matricule 25672). Il est affecté au camp d’Ebensee le 9 mars 1944 où il est libéré le 6 mai 1945.

A son retour il reprend sa carrière de journaliste à Ce soir, et écrit une monographie sur Mauthausen. Son témoignage ne sera publié qu’en 1965.

- Mauthausen, Paris, Editions sociales, 1945

- Le pain des temps maudits, Paris, Julliard, 1965

- Le pain des temps maudits, suivi de Mauthausen, Paris, L’Harmattan, 2007

D’où vous allez, personne ne revient jamais

Tillard Paul
Autriche / Mauthausen | A l'arrivée des convois

Et, de nouveau, les matraques s’abattirent sur nos reins

Tillard Paul
Autriche / Mauthausen | Entrée - Enregistrement

Un pou… Ta mort…

Tillard Paul
Autriche / Mauthausen | Hygiène - Les parasites

La maladie la plus répandue était la dysenterie

Tillard Paul
Autriche / Mauthausen | Dysenterie

Le Revier : un lieu de misère et de mort

Tillard Paul
Autriche / Mauthausen | Le Revier

Le cadavre avait tendance à rouler

Tillard Paul
Autriche / Mauthausen | Cadavres - Morts

« Pieta ! commandante ! Pieta ! »

Tillard Paul
Autriche / Mauthausen | Pendaison

Ces vivants grouillant comme des insectes autour des cadavres

Tillard Paul
Autriche / Mauthausen | Derniers jours - Chaos

Ulmann [Pichon] André

1912, Paris - 1970, Paris (dit 'Antonin Pichon')

Ecrivain, journaliste, résistant dans le réseau Charrette à Lyon, issu du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés, sous le nom d’Antonin Pichon. Arrêté le 3 septembre 1943, il est interné à la prison Montluc à Lyon et envoyé à Compiègne d’où il est déporté le 22 mars 1944 (matricule 60435). Affecté au camp annexe de Melk ouvert le 21 avril 1944, désigné par le Comité international de résistance au secrétariat du service du travail. Après l’évacuation du camp de Melk, il est transféré à Ebensee le 6 avril 1945 où il est libéré un mois plus tard.

En 1945, il est l’un des fondateurs de l’Amicale de Mauthausen dont il est le premier président. Il reprend sa carrière d’écrivain et de journaliste de politique étrangère.

- Souvenir de voyage, Europe, mai 1946

- Poèmes du camp. Mauthausen, Melk, Ebensee (1944-1945), Paris, Julliard, 1969.

Le Français du bureau était juif, mais personne ne le savait (Melk)

Ulmann [Pichon] André
Autriche / Mauthausen | Prisonniers juifs

Vanryb Nathan

1924, Varsovie - 2016, Paris

Issu d'une famille polonaise, venue en France en 1926, il est arrêté le 12 avril 1942 à St-Paul-de-Lizonne, interné à la prison d'Angoulême puis dans les camps de Poitiers et Drancy.

Il est déporté le 19 août 1942 au camp de Birkenau (convoi 21, Matricule 60601). Fin 1942, il est transféré au camp d'Auschwitz puis, en mai 1943, à Eintrachthütte, sous-camp du complexe d'Auschwitz (Swietochlowice).
En janvier 1945, il subit un nouveau transfert, au camp de Mauthausen (Autriche) puis à Leipzig (Allemagne). En avril 1945, il doit marcher 18 jours vers Leitmeritz (nom allemand de Litomerice, Tchécoslovaquie) et le camp de Theresienstadt (Terezin) où il est libéré le 8 mai 1945.

A son retour, il retrouve son père et apprend que son frère a été fusillé pour faits de résistance. Les autres membres de sa famille, sa mère, sa sœur, ses deux frères sont morts à Birkenau.

Les témoignages vidéos proviennent de deux sources différentes : UDA et Mémoire Demain (dvd Hatier, 2009)

On arrive au camp de Mauthausen

Vanryb Nathan
Autriche / Mauthausen | Situations dans les camps - Début 1945 | 04:17

Vinurel Ernest

1926, Oradea (Roumanie, annexée par la Hongrie en 1940)

Déporté à Auschwitz-Birkenau au printemps 1944, avec toute sa famille, il est le seul survivant à échapper au gazage. Transféré à Mauthausen en mai 1944 (matricule 71329) il est affecté au camp de Melk  en juin. Après l’évacuation de ce camp en avril 1945, il est transféré au camp central avec le groupe de jeunes juifs hongrois, puis évacué dans une marche de la mort au camp de Gunskirchen où il est libéré le 4 mai.

Il vit d’abord en Israël puis trouve en France une patrie d’adoption et y fonde une famille. A la retraite, il s’est impliqué dans l’Amicale de Mauthausen, en traduisant la plupart des textes des historiens autrichiens concernant Mauthausen.

- Rives de cendre. Transylvanie, Auschwitz, Mauthausen, Paris, L’Harmattan, 2003

Vous ne pouvez pas savoir les souffrances qu’on avait

Vinurel Ernest
Autriche / Mauthausen | Situations dans les camps - Début 1945 | 01:45

Les chiens ont sauté hors du wagon la gueule pleine de sang

Vinurel Ernest
Autriche / Mauthausen | Les chiens

Des gants qu’ils enfilaient quand il s’agissait de frapper un Juif

Vinurel Ernest
Autriche / Mauthausen | Prisonniers juifs

Ces détenus devaient être abattus par balle au cours d’une Kugel Aktionen

Vinurel Ernest
Autriche / Mauthausen | Prisonniers de guerre soviétiques

Gunskirchen, c’était vraiment un mouroir

Vinurel Ernest
Autriche / Mauthausen | Prisonniers de guerre soviétiques | 02:19

Notre accoutrement de clowns tragiques

Vinurel Ernest
Autriche / Mauthausen | Populations locales

On avalait de la poussière et du sable

Vinurel Ernest
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Autres camps annexes

Un « camp des familles » à Mauthausen

Vinurel Ernest
Autriche / Mauthausen | Prisonniers juifs

Wetterwald François

1911, (Tunisie) - 1993, Mont Saint-Aignan

Médecin chirurgien et écrivain, il s’engage dans le réseau de résistance Turma Vengeance, filière d’évasion des pilotes anglais et des prisonniers. Il prend la tête des corps francs Vengeance en mai 1943 et est arrêté à Paris le 15 janvier 1944. Interné à Fresnes, il est transféré à Compiègne le 17 mars 1944 et déporté à Mauthausen le 6 avril 1944 (matricule 63329). Il est affecté comme médecin - détenu au revier d’Ebensee, le 10 mai 1944. Il est libéré le 6 mai 1945.

A son retour, il devient président de l’Association des médecins déportés et écrit aussitôt son témoignage.

- Les morts inutiles, Paris, Editions de minuit, 1946. (Réédité en 1991 et 2009, Paris, L’Harmattan)

Une immense chenille ondulant au rythme du pas cadencé par les Kapos

Wetterwald François
Autriche / Mauthausen | Mauthausen - Carrière de granite

Pour les anciens, peu importe ce qu’il y a dans la soupe ; c’est la soupe (Ebensee)

Wetterwald François
Autriche / Mauthausen | La faim - La nourriture

Une gigantesque machine à mourir de faim (Ebensee)

Wetterwald François
Autriche / Mauthausen | Cadavres - Morts

Il faut bien faire de grandes fournées (Ebensee)

Wetterwald François
Autriche / Mauthausen | Crématoires - Camps du Reich

Un souffle enivrant de liberté (Ebensee)

Wetterwald François
Autriche / Mauthausen | Libération des camps