Spingarn Odette

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Odette Spingarn est née à Paris, le 14 février 1925, dans une famille juive parisienne, d'un père originaire de l'Empire austro-hongrois et d'une mère aux parents Alsaciens et Lorrains. En dépit de la crise de 1929, les affaires de l'antiquaire sont prospères et la famille vit dans un appartement bourgeois de la capitale. Au moment de l'exode, la famille fuit en Dordogne où elle passe l'été 1940. En septembre, Odette et ses parents s'installent à Brive, puis à Larche, début 1943, où son père est assigné à résidence. Le 31 mars 1944, la famille est arrêtée par l'Occupant : Odette et sa mère sont internées à Drancy, puis déportées vers Auschwitz par le convoi numéro 71 du 13 avril 1944 ; son père Henri est fusillé quelques jours après son arrestation. Après dix jours de quarantaine, Odette est affectée dans un kommando à Birkenau, puis transférée à l'été 1944 dans une annexe du « Canada », kommando dédié au tri des vêtements et effets personnels des déportés. Malade, sa mère Germaine décède le 24 mai 1944. En octobre 1944, Odette est déplacée vers Zschopau (Saxe) pour travailler dans une usine de pièces détachées pour moteurs d'avions. Au moment de l'avancée des Alliés, Odette est entassée dans un wagon afin d'être évacuée mais elle parvient à s'évader en sautant du train avec treize autres femmes. Cachée à Zschopau par des prisonniers français, parmi lesquels André Marquand, elle est ensuite accueillie par une femme allemande, Elie Fullmann, qui la met à l'abri jusqu'à la capitulation nazie. En mai 1945, elle est rapatriée en France où elle retrouve sa sœur. Devenue assistante sociale après la guerre, Odette Spingarn commence à témoigner dans les années 70.