Renault Maisie

1907, Vannes -2003

Issue d’une fratrie de neuf frères et sœurs, après la mort de son père - qui fut entre autre, enseignant - alors qu’elle a 17 ans, elle renonce aux études pour aider sa mère à élever les enfants.

Elle s'initie à la comptabilité dans le domaine bancaire. Elle accompagne brièvement son frère Gilbert au Gabon, puis revient à Vannes où elle travaille dans une coopérative agricole.

En décembre 1940, Maisie Renault insiste pour rejoindre le réseau fondé par son frère Gilbert - le Colonel Rémy - la Confrérie Notre-Dame, un des plus important réseau de renseignements de la France Libre. Elle intègre en décembre 1941 le quartier général parisien.

Chargée du secrétariat du réseau, elle traite les informations reçues en vue de leur transmission à Londres. Arrêtée par la Gestapo le 13 juin 1942, en même temps que sa sœur Madeleine, elle aussi résistante, elle connaît les prisons de la Santé, de Fresnes jusqu'en mars 1943, puis le fort de Romainville, le camp de Compiègne où elle fait la connaissance de la mère de Germaine Tillion, et de nouveau Romainville à partir de février 1944. Elle est déportée à Ravensbrück le 15 août 1944.

Le 13 février 1945, les deux soeurs partent en transport pour le Kommando de Rechlin. Le 13 avril elles sont ramenées à Ravensbrück. À la libération du camp, le 22 avril 1945, elle et sa sœur sont prises en charge par la Croix-Rouge, et suite à l'intervention du comte Bernadotte, emmenées au Danemark et en Suède ; elle sont rapatriées en juillet 1945.

Elle a rédigé un témoignage dès 1948, La Grande Misère, éditions Chavanne, qui a reçu le grand prix « Vérité », (réédité chez Flammarion, 2015)

Commandeur de la Légion d'honneur, Croix de guerre et la Médaille de la Résistance.

La vermine ne tarde pas à nous envahir et se propage à une vitesse foudroyante

Renault Maisie
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Une dernière fois, notre regard se croise, désespéré

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