Ducoloné Guy

Allemagne / Buchenwald

1920, Monsempron-Libos (Lot-et-Garonne) 2008, Paris

Il est depuis 1934 un jeune militant syndicaliste et politique quand il est mobilisé le 8 juin 1940 à La Rochelle. Fait prisonnier par les Allemands, il parvient à s’échapper et gagne Toulouse. Démobilisé, il est intégré à un « chantier de jeunesse » (organisation paramilitaire créée par Vichy) dans l’Ariège. Il revient à Paris après quelques mois et reprend son travail d’ajusteur. C’est alors qu’il entame une activité de résistance clandestine. Fin 1941, il est nommé dans le trio de direction de la Jeunesse communiste de Paris, et chargé de recruter des jeunes combattants pour l'OS, organisation spéciale du Front National, précurseur des futurs Francs-Tireurs et Partisans (FTP). Arrêté en 1942, il est emprisonné à la prison de la Santé puis à Fresnes, où il est torturé sans donner le moindre renseignement. Il est condamné à 5 ans de prison et 1 200 francs d'amende, incarcéré à la centrale de Melun puis à la prison de Châlons-sur-Marne. En mars 1944, il est transféré à Compiègne, puis déporté à Buchenwald en mai 1944 (matricule 51018).

Il est affecté au Kommando de l’usine Gustloff comme ajusteur. Dans le cadre de l'action clandestine, il est chargé du sabotage dans le hall 8 de l’usine où sont confectionnées des pièces destinées aux têtes des fusées V2. Il participe à la libération du camp en avril 1945 au sein du bataillon Saint-Just de la Brigade Française d’Action Libératrice (BFAL).

Peu après son retour à Paris, il devient secrétaire général de l’organisation des Jeunesses communistes. Au début des années 1950, il est incarcéré à Fresnes, à la suite d’une provocation montée de toutes pièces, mais qui lui vaut une condamnation pour "atteinte à la sûreté de l'Etat". Après 11 mois d’emprisonnement, Guy Ducoloné est libéré après une ordonnance de non-lieu. Il se marie avec Madeleine Vincent, communiste et, comme lui, ancienne déportée. Il mène ensuite une carrière politique : conseiller municipal de la ville d’Issy-les-Moulineaux, conseiller général, député et vice-président de l’Assemblée Nationale.

Il est élu à la présidence de l'Association française Buchenwald-Dora et Kommandos en 1989, en devient son président délégué en 1991 et la représente au Comité International de Buchenwald. Jugeant essentiel de préparer l'avenir de l'Association, en 2001, il passe le relais de la présidence à un non déporté.

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