Solbach Henri

1920, Orschwihr (Alsace) - 2001

Instituteur en Alsace, il refuse le 16 juin 1940 de rejoindre un camp militaire et fuit la région. Installé en France, il exerce en Saône-et-Loire. En 1942, il s’engage dans la résistance, cache des armes et abrite le poste émetteur de son groupe. Il est arrêté le 24 mars 1944 et déporté à Neuengamme par le convoi du 21 mai (matricule 30678). Affecté au Kommando de Watenstedt (production de bombes et obus, reconstruction des aciéries Hermann Göring Stahlwerke de Braunschweig). Avec cinq camarades, il tente de s’évader mais échoue. Il est renvoyé au camp central où il est particulièrement surveillé (cible rouge et blanche sur le dos de sa veste). Il est évacué vers la baie de Lübeck où il est embarqué sur le navire "Cap Arcona". Il réussit à s’échapper par un hublot et nage pendant deux heures avant d’être recueilli. Libéré à Neustadt par les Britanniques, il prend l’initiative de dresser une liste des vivants et des morts de cette tragédie.

Après le retour, il reprend son poste d’instituteur, puis devient professeur de collège en 1957 et principal-adjoint en 1971. 

- Témoignages parus dans La Chaîne (numéros 63 à 68), 1945
- "Rapport sur le camp de Neuengamme" et témoignages 1996, 1997, 1998, cités dans Neuengamme, camp de concentration nazi, Paris, Tirésias, 2010

Une bombe a explosé à quatre cabines de la nôtre

Solbach Henri
Allemagne / Neuengamme | Bateaux de la mort |