Winterberger Martin

1917, Dinsheim (Bas-Rhin) - 1993, Gresswiller

Muni d'un brevet de mécanicien tourneur, il fait son service militaire dans l'aviation. Après l'armistice de juin 1940, non démobilisé, il est cantonné dans le sud de la France. En septembre, une permission lui permet de passer quelques jours dans sa famille.

Les autorités allemandes lui interdisent le retour dans la zone non occupée. Quelques manifestations d'hostilité à la germanisation et à la nazification de sa province lui valent d'être arrêté le 15 avril 1941. Envoyé au camp de "rééducation" de Schirmeck, il persiste dans des démonstrations de résistance ce qui lui vaut le cachot puis l’internement le 12 novembre 1941 au camp de concentration de Natzweiler-Struthof, alors en construction.

Durant l'hiver 1941-1942, il subit de dures conditions. Avec quatre camarades, il réussit le 4 août la seule évasion connue du camp de Natzweiler. Si l'un d'entre eux est repris, sa parfaite connaissance de la région, de la langue allemande et les complicités dans une population rurale animée d'un patriotisme français permettent aux fugitifs, d'échapper aux recherches.

Il rejoint en Afrique du Nord la 1ère Première Division Française Libre et participe au débarquement en Provence ; en novembre 1944, il participe à la libération de l'Alsace. Démobilisé en 1945 il reprend son métier de mécanicien aux usines Bugatti de Molsheim.

Une pièce réservée aux punitions corporelles, la « Folterkammer »

Winterberger Martin
France / Natzweiler - Struthof | Actes de torture |

200 corps nus, décharnés, pliant sous la morsure du froid vif

Winterberger Martin
France / Natzweiler - Struthof | Châtiments |