Vendredi 11 octobre, la Mairie de Paris a décidé de donner le nom de Milo Adoner à une des rues de la capitale, en l’occurrence le tronçon du côté pair de la rue du Marché des Blancs Manteaux à Paris (4e arrondissement).

 

Né le 5 mai 1925 à Paris, fils de Mordka et Marja, Juifs originaires de Varsovie qui avaient quitté la Pologne pour la France, Samuel Adoner, dit Milo, est le quatrième d’une fratrie de sept, qui compte Charlotte, Rebecca, Salomon, Henry, Lisette et Zivi.

Enfant du Pletzl, il est scolarisé à l’école élémentaire des Hospitalières Saint-Gervais.

Milo est arrêté avec sa famille (à l’exception de sa sœur aînée Charlotte) le 23 septembre 1942. Tous sont internés à Drancy avant d’être déportés par le convoi 38 parti le 28 septembre.

Parents et enfants ont péri dans la chambre à gaz de Birkenau. Milo et son frère Salomon ont été sélectionnés pour les travaux forcés à Kosel.

Interné à Birkenau, Milo transite par de multiples camps de la constellation d’Auschwitz (Blechhammer, Monowitz). Salomon est abattu lors des marches de la mort.

Seul de sa famille à avoir survécu à la déportation, très investi dans la transmission de la mémoire de la Shoah, Milo a été vice-président, puis président de l’Amicale des déportés de Blechhammer. Il fut également l’un des vice-présidents de l’UDA.

Après son portrait réalisé par l’artiste Christian Guémy, alias C215, qui orne la rue des Hospitalières Saint-Gervais, sur le Parvis rappelant la mémoire des 260 enfants déportés de cette école, nommer une rue en souvenir de Milo est un hommage qui nous va droit au cœur. À travers lui, c’est aussi la mémoire des centaines d’enfants du Pletzl déportés et assassinés qui est honorée.