Créé en 1806 par Napoléon 1er pour célébrer les victoires militaires de la France, l’Arc de Triomphe est inauguré le 29 juillet 1836 par le roi Louis-Philippe, qui célèbre ainsi le sixième anniversaire des Trois Glorieuses, marquant la chute de la dynastie de Bourbons. Immédiatement, l’Arc de Triomphe devient un enjeu de mémoire et l’objet d’une instrumentalisation politique. Sous la Seconde République il voit se dérouler, le 20 avril 1848, la fête de la Fraternité. Sous le Second Empire, Napoléon III en fait l’un des hauts lieux des fêtes célébrées en son honneur, le 15 août, à partir de 1863. Durant la nuit du 25 mai 1885, le corps de Victor Hugo y est veillé, le monument étant partiellement voilé de noir. 
Après la Première Guerre mondiale, une cérémonie très imposante se déroule à Paris le 11 novembre 1920. Une foule immense, silencieuse, se réunit derrière le cercueil du Soldat inconnu dont le cortège marque un arrêt devant le Panthéon, puis se rend à l’Arc de Triomphe où l’on place sous sa voute le cœur de Gambetta et le cercueil du Soldat inconnu. Puis, le cœur de Gambetta rejoint le Panthéon et la dépouille du Soldat inconnu est veillée nuit et jour jusqu’au 28 janvier 1921, date de son l’inhumation. Et le 11 novembre 1923 l’allumage de la Flamme du souvenir contribue également à ancrer dans la mémoire collective le sacrifice des soldats mobilisés pour la Patrie. Cette fonction mémorielle est étendue aux morts de tous les conflits depuis 2008. 
Le 14 juin 1940, alors que Paris est investie par les troupes allemandes,  les autorités d’occupation  laissent s’effectuer le rite mais interdisent les manifestations qui pourraient s’y dérouler. Le 11 novembre 1940, malgré l’interdiction de manifester, trois mille jeunes, pour la plupart des lycéens et des étudiants manifestent sur les Champs-Elysées ; les élèves du lycée Janson de Sailly arrivent en face de l’Arc de Triomphe avec une immense gerbe en forme de Croix de Lorraine.
Depuis la Libération, chaque soir de l’année, sous la responsabilité du Comité de la Flamme sous l’Arc de Triomphe, à la tombée du jour, symboliquement à 18 heures 30, une cérémonie se déroule qui comprend des dépôts de gerbes, le ravivage de la Flamme, le salut aux porte-drapeaux et à l’assistance, la signature du Livre. Un clairon et un tambour sont toujours présents.
L’Arc de Triomphe de l’Etoile est un lieu essentiel dans le protocole de la République, notamment lors du 14 juillet, du 11 novembre et du 8 mai et lors de visites de chefs d’Etat étrangers durant lesquelles le ravivage de la Flamme du souvenir entre souvent dans le parcours de moments d’hommages à dimension internationale. 
Progressivement, cette fonction concerne de plus en plus les actions mémorielles mises en œuvre par des associations, des établissements scolaires et des universités, des collectivités territoriales. L’Union des Déportés d’Auschwitz, et avant elle l’Amicale d’Auschwitz, depuis 1975, est présente chaque année le 27 janvier, journée anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau et depuis 2002 en France, Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes de l’humanité.