Le parcours

Etudiante en histoire-géographie à Lyon en 1940, elle s'engage au sein de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC). Avec Fernand Belot, qu’elle épouse en 1943, ils sont très actifs dans la diffusion des Cahiers du Témoignage chrétien, journal créé en 1941 par le Père Jésuite Pierre Chaillet.

Dénoncé, Fernand Belot est arrêté puis Raymonde le 27 mars 1944. Emprisonnés à la prison Montluc, torturés, aucun d’eux ne dévoile les ressorts du réseau « Témoignage Chrétien ». Le 1er juillet, elle est envoyée à Romainville, déportée le 10 au camp de concentration de Ravensbrück et dès le 5 août 1944, transférée au camp de travail de Beendorf près de Magdebourg dépendant du camp de Neuengamme. Durant huit mois, elle travaille dans une usine souterraine creusée dans une immense mine de sel.

Neuengamme était un camp d’hommes, mais durant l'été 1944, des femmes transférées des camps d'Auschwitz et de Ravensbrück (environ 13 500 dont plus de 700 Françaises) y sont immatriculées, affectées dans des Kommandos extérieurs, employées notamment dans des usines de production de matériel aéronautique, de munitions, dans des mines, au déblaiement et à la reconstruction.

En avril 1945, Raymonde est transférée à Hambourg où elle doit creuser des tranchées antichars. Elle est libérée le 2 mai, prise en charge par la Croix-Rouge Danoise, conduite en Suède. Elle fait partie des femmes accueillies par le Comte Bernadotte. Elle apprend que son mari a été fusillé en juin 1944. À son retour à Lyon, elle fait des études de médecine. Elle se remarie (Guyon)

Elle a publié son témoignage, Le Sel de la mine, Paris, France-Empire, 1991