Ce procès qui se tient devant le Tribunal suprême de Pologne de novembre 1947 à décembre 1947, fait suite à celui de Nuremberg.
Il s’appuie sur la déclaration de Moscou adoptée en octobre 1943 par les Alliés qui fixait que les criminels nazis seraient « renvoyés dans les pays où ils perpétrèrent leurs actes abominables afin qu'ils puissent être jugés et punis selon les lois de ces pays libérés et des gouvernements libres qui y seraient formés ».
Sont jugés des officiers du camp d’Auschwitz notamment son principal commandant, Rudolf Höss ainsi que Arthur Liebehenschel (commandant de novembre 1943 à mai 1944 puis de Majdanek jusqu'en juillet 1944) et 40 autres prévenus, anciens membres du personnel du camp parmi lesquels des médecins SS (Johann Paul Kremer et Hans Wilhelm Münch), 32 officiers, sous-officiers et gardes SS et 5 auxiliaires femmes SS, gardiennes. Le tribunal prononce 23 sentences de mort dont celle des deux commandants, 16 peines d'emprisonnement et un acquittement. La peine de pendaison de Rudolf Höss a été exécutée dans l’enceinte du camp d’Auschwitz.
Shlomo Dragon, Alter Fajnzylberg, Henryk Tauber, survivants du Sonderkommando ont témoigné à ce procès.
Ci-dessous : "Procès de Rudolf Höss, bourreau d'Auschwitz" / Actualités Françaises - 31 Mars 1947. Un document muet sur le procès ; illustration par des dessins de la vie quotidienne dans les camps d'Auschwitz de Branhuber et Nowak, artistes, anciens prisonniers. (Note Ina)